Daniel Darc avait le mal de vivre. Il se réfugiait dans un mode de vie totalement Rock and Roll, côtoyant la drogue… et flirtant constamment avec la mort. Sa quête perpétuelle d’émotions fortes et de jeunesse éternelle cachait en réalité une grande sensibilité et une immense souffrance.
Chanteur du groupe Taxi Girl entre 1978 et 1986, il nous a offert l’un des classiques du mouvement new-wave avec « Cherchez le garçon« . Inoubliable.
Sa carrière solo débute en 1987. Il sortira les albums « Sous Influences Divines« , « Parce que« , et « Nijinsky » puis mettra son parcours musical entre parenthèses à cause de son addiction à l’héroïne et d’un séjour en prison. Il sera même mis à l’écart du circuit des maisons de disques.
C’est Frédéric Lo, fan inconditionnel de Daniel Darc, qui va le remettre en scelle en concevant avec lui le merveilleux album « Crèvecoeur« . Véritable succès, cet opus lui vaudra une Victoire de la Musique en 2004.
A partir de là, Daniel Darc s’immerge complètement dans l’écriture et la musique. Bien que la vie l’ait esquinté, il apparait plus apaisé. Sa santé est fragile mais il semble plus motivé que jamais, comme émerveillé d’avoir traversé toutes ces tempêtes, d’avoir apprivoisé tous ses démons et d’être toujours là!
Les albums » Amours Suprêmes » et « La taille de mon âme » sont comme un second souffle.
Le timbre fragile et malicieux de Daniel Darc a touché des générations. Son écriture touchante et sincère en ont fait une figure marquante et une icône new-wave, ouvrant la voix à d’autres artistes comme Etienne Daho ou Lescop. Il a apporté une esthétique et une poésie au monde rock français.
Je suis né en mai
C’est moi le printemps
Quand je serai foutu
Il restera le vent
Quand je m’en irai
Quand je serai partant
Je ne veux pas de regrets
Soyez contents