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Pour cet album, James Blake a traversé l’Atlantique pour aller travailler sous l’aile de Rick Rubin, le producteur américain qui a produit à la fois Linkin Park, Jay-Z, Shakira, Justin Timberlake, Angus & Julia Stone, Kanye West ou encore les Beastie Boys en 86. Mais surtout, Rick Rubin est un producteur dont l’avis compte beaucoup, surtout quand il vous adoube. C’est chose faite pour le londonien.
James Blake a donc décidé de quitter Londres pour la Californie, un voyage au cours duquel il a aussi croisé Justin Vernon de Bon Iver qu’on entend sur « I Need a Forest Fire » et Franck Ocean, co-producteur sur « Always« : deux collaborations centrales qui semblent décupler puissance mille l’univers musical et la poétique de James Blake.
La beauté et la tristesse semblent décidément aller ensemble. Une fois chantée, la poésie de James Blake emplit l’espace, sombre et aérienne. Hypnotique. Sa voix, cristalline et métallique, vous enveloppe comme pour vous porter directement au cœur de sa tension et de sa fragilité.
Avec cet album, le romantique sublime son spleen si singulier en allant plus loin dans l’expérimentation sonore même si ce qui fait toute la beauté du son chez le britannique est toujours là : piano minimaliste, nappes planantes et synthé et des grosses basses quand il en faut pour une ambiance souvent proche d’un jour de pluie bien gris.
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Sans chercher la réinvention à tout prix, James Blake semble avoir le don de réussir tout ce qu’il fait. Même l’auto-tune lui va bien. Maintenant, vous savez. Le prodige est de retour. Les plus impatients pourront vivre le frisson live d’un concert de James Blake le 5 juin prochain au festival We Love Green à Vincennes. Tickets! ♥