Ce préquel de Monstres et Company tout droit sorti de l’usine Pixar raconte comment Bob Razowsky et James Sullivan sont devenus amis à l’université, malgré leur rivalité. Présenté en avant première mondiale à Annecy, le film est une franche réussite !
Pourtant, c’est un film de genre vu, vu re déjà revu. C’est d’abord un College Movie, un film dans le milieu clos de la fac, propice à l’adaptation de tous les clichés au monde surnaturel de Monster city. Les matières étudiées sont la peur, les bonbonnes de cris, l’administration ; il y a des confréries, des concours, des examens, une doyenne effrayante. Et surtout il y a des bûcheurs impopulaires et des feignants séduisants. Tout le film est fondé sur cette constante dichotomie entre Bob Razowsky et James Sullivan. À l’instar de Laurel et Hardy, ou de tous ces couples antinomiques mais inséparables ; le cyclope vert et le yeti bleu font la paire. C’est alors que le film verse dans le Buddy Movie : le film de pote. Les deux monstres se détestent : tandis que Bob Razowsky travaille comme un dératé pour effrayer ces horribles et toxiques enfants sans jamais y parvenir, il ne faut qu’un rugissemen à Sullivan pour faire exploser les quotas de cris.
Bref, bien que la trame du film soit d’un classicisme à mourir, le film parvient, par l’ingéniosité de son univers à multiplier les gags et actions. On rit franchement, et rien ne paraît surfait. Malgré les milliers de couleurs toutes plus flashy les unes que les autres, aucune envie de vomir comme dans Le Lorax, mais plutôt une douce euphorie, un plaisir des sens et des textures comme seul Pixar est capable d’en créer. Jamais les fourrures n’auront semblé plus douces, jamais les écailles n’ont eut l’air aussi rugueuse. Comme quoi, même la grosse machinerie cinématographique de Pixar est encore capable du meilleur ! Pour un début d’été, une sortie familiale ou entre amis, pour vous détendre et souffler un bon coup avant/ pendant/ après les vacances ; je ne saurais vous conseiller mieux.