-
Salut Fantaz, est-ce que tu pourrais te présenter et raconter ton parcours en quelques mots ?
Je m’appelle donc Fantaz, principalement DJ et également animateur d’une émission radio sur Ellebore, le B3 Radio Show, tous les vendredis à 21h ! Je suis aussi producteur à mes heures perdues (ou gagnées), dans ma chambre qui est aussi mon petit studio, J’ai commencé la musique à l’âge de 6 ans par la percussion et la batterie, que j’ai pratiqué pendant 15 ans, puis j’ai continué par le hip-hop, le Djing, le scratch, l’électro, la drum’n’bass…
-
Pourquoi avoir choisi ce nom, Fantaz ?
Alors la réponse est toute simple, ça vient d’un délire entre potes, à l’époque où je jouais au basket dans une équipe. On avait tous des surnoms. Un pote m’a dit un soir que je ressemblais à Fantasio, ce qui m’est resté un peu collé à la peau, puis je l’ai décliné en Fantaz.
-
Que cherches-tu à transmettre à travers ta musique ?
Je vais plus parler de mes DJ sets que de ma production, laquelle est plus intimiste. J’essaie de transmettre de la bonne humeur avant tout, car j’ai horreur des Djs qui font la gueule sur scène, qui ne bougent pas et ne vivent pas leur musique. J’ai envie de leur dire de changer de métier ou d’avoir autre chose comme passion !
J’essaie donc de transmettre quelque chose d’énergique, à travers plein de styles différents. C’est un peu ce qui fait ma « patte » en fait. C’est ce qui permet de faire vivre la chose.
-
Comment est-ce que tu définirais un classique musicalement parlant ?
Comme Nikitch, je considère d’abord l’aspect temporel. C’est une chanson qui voyage dans le temps, quelque chose que tu peux écouter aujourd’hui, dans 40 ans ou il y a 40 ans, et qui n’a pas pris une ride. Aussi, d’un côté plus personnel, je trouve que la musique a ce pouvoir de te faire rappeler des moments de ta vie personnelle. C’est pour ça que, pour moi, un classique, c’est aussi un morceau qui va me rappeler une période de ma vie, un état d’âme, un souvenir…
-
Un exemple de classique selon toi ? T’as même le droit à deux exemples
J’ai le droit à deux exemples ? Alors bizarrement ça va être très très loin de la musique que je joue en soirée, car chez moi j’aime écouter de la musique plus calme que ce que je passe en soirée lors de mes DJ sets, heureusement pour ma femme et ma fille d’ailleurs (rires). Le premier pour moi serait « Blues in Green » de Miles Davis, qui incarne pour moi la perfection en terme de Jazz. Le second serait une chanson de DJ Shadow sur son premier album, qui s’appelle « Midnight in a Pefect World ».
-
Si tu pouvais décrire ton univers musical en trois mots ?
Energique, souriant et lourd !
-
Un exemple d’artiste t’ayant marqué et t’ayant donné envie de faire de la musique ?
Pour faire simple, le mec qui m’a donné envie de faire de la musique ainsi que du Djing, c’est DJ Shadow.
-
Comment es-tu entré dans le monde de la musique ?
Par la petite porte… (rires)
J’ai commencé la batterie à l’âge de 6 ans. Pour faire simple, mes parents m’ont foutu derrière une batterie parce que je tapais sur toutes les casseroles, donc ils m’ont dit que « le violon, ça allait peut-être pas le faire » (rires). Ça, c’est pour la première partie, instrumentale. Pour la partie Djing, c’était dans la continuité de la batterie. Via le hip-hop, j’ai commencé à m’intéresser au scratching, et j’ai commencé à me faire la main sur la platine de mon cousin ainsi que celle de mes parents.
Ensuite, de fil en aiguille, des rencontres qui font que tu changes de styles musicaux, tu commences à jouer en soirée… Et puis voilà !
-
Dans quel univers musical inscrirais-tu ta musique, ou tes sets ?
L’univers de la sueur ! J’aime bien lorsque je finis un DJ set être en sueur, et voir le public dans le même état que moi !
-
Ton meilleur souvenir de date ?
Je pense que c’était à Grenoble, pendant la fête de la musique 2009. J’ai joué avec un ami devant à peu près 1000 personnes, au Fort de la Bastille. Le cadre était magnifique, avec une vue sur tout Grenoble. On s’est fait vraiment plaisir sur scène et c’était le gros bordel dans le public. Parfait quoi !
-
Si tu pouvais ressusciter un artiste pour pouvoir collaborer avec lui, qui se serait ?
Euhh… Y’en a 12 millions qui me passent par la tête, autant des très vieux que des gens décédés il n’y a pas très longtemps. Je vais dire DJ Rashad, qui était un DJ de Chicago, véritable pionnier de la Juke, du Footwork, un style bien propre à Chicago, qui mélange hip-hop et musique électronique. Il est décédé très jeune l’année dernière, et j’aurais adoré partager des platines avec lui voire produire des morceaux !